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Casino : l’action en Bourse chute après la reprise par Daniel Kretinsky


Le distributeur Casino, passé mercredi dans le giron du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, a acté ce jeudi 28 mars la “réalisation effective” de sa restructuration financière. Une journée marquée par un effondrement de son action à la Bourse de Paris.

Le conseil d’administration, présidé par l’ancien secrétaire d’Etat macroniste Laurent Pietraszewski et incluant parmi ses membres le directeur général Philippe Palazzi et Athina Onassis – descendante du célèbre armateur grec Aristote Onassis -, s’est réuni mercredi en fin de journée. Jeudi matin, dans un communiqué, Casino “annonce la réalisation effective de sa restructuration financière” et indique que l’ensemble des opérations prévues par le plan de sauvegarde arrêté par le tribunal de commerce de Paris “ont été mises en oeuvre le 27 mars”. L’opération a “entraîné un changement de contrôle du groupe Casino au profit de France Retail Holdings S. à r.l., une entité ultimement contrôlée par Daniel Kretinsky”, détaille le distributeur qui précise que son capital est désormais “composé de 37 304 080 735 actions, représentant 37 351 145 246 droits de vote théoriques”.

La cotation des actions Casino à la Bourse de Paris, suspendue depuis mardi 26 mars à la clôture du marché, a repris jeudi à l’ouverture. Peu après 15h30 à la Bourse de Paris, le titre Casino perdait 64,45 % à 0,04 euro. Depuis le début de l’année, l’action de Casino a perdu plus de 95 % et sa capitalisation boursière s’élève désormais à environ 1,37 milliard d’euros selon des données en temps réel de Bloomberg.

Les magasins grand format cédés

Le distributeur détaille la composition de ses nouveaux conseil d’administration, comité exécutif, comité stratégique, comité d’audit, comité des nominations et des rémunérations, et comité gouvernance et RSE. Il reviendra aux actionnaires de les ratifier le 11 juin lors de l’assemblée générale. Par ailleurs, la nouvelle direction du groupe a indiqué jeudi matin à l’AFP “renoncer à la récupération de trop-perçus” datant de plus de 30 ans et réclamés à près de 900 salariés, selon des informations publiées mercredi par le réseau France Bleu. Selon le média, Casino réclamait des avances sur salaires datant du rachat de plusieurs sociétés dans les années 1990, une “régularisation” que le distributeur justifiait par la cession définitive de magasins dans le cadre de sa restructuration financière.

Le groupe sur lequel Daniel Kretinsky a mis la main n’a plus grand-chose à voir avec le distributeur d’origine stéphanoise, les magasins grand format ayant quasiment tous été cédés. Restent environ 1 300 magasins intégrés (338 Monoprix, 170 Naturalia, 323 Franprix et 493 magasins de proximité sous enseignes Spar, Vival, Le Petit Casino), pour près de 7 000 magasins exploités en franchise.

La dette du groupe dirigé pendant deux décennies par Jean-Charles Naouri, 75 ans, doit également être ramenée de 7,4 milliards d’euros à fin 2023 à un peu plus de 2,6 milliards d’euros, avec des échéances de remboursement allant de janvier 2027 à fin mars 2028.




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