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En Chine, le pouvoir acte la démission de deux ministres, disparus depuis des mois

by News7
En Chine, le pouvoir acte la démission de deux ministres, disparus depuis des mois



Qin Gang et Li Shangfu entourent Wu Zhenglong, conseiller d’Etat et secrétaire général du Conseil d’Etat, lors de leur serment après avoir été élus au cours de la cinquième session plénière de l’Assemblée populaire nationale, à Pékin, le 12 mars 2023. NOEL CELIS / AFP La Chine met de l’ordre dans ses instances dirigeantes avant la session annuelle du Parlement – une chambre d’enregistrement – qui démarre début mars. Mardi 27 février, Pékin a indiqué que l’ex-ministre des affaires étrangères Qin Gang avait « démissionné » de son poste de parlementaire. Après sept mois en fonctions, le diplomate avait disparu, fin juin 2023, sans la moindre explication, pour être finalement remplacé, fin juillet 2023, par son prédécesseur, Wang Yi. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Wang Yi, infatigable soldat de la diplomatie chinoise, de retour au premier plan Ajouter à vos sélections L’ex-ministre de la défense, Li Shangfu, lui aussi disparu sans explication en août 2023, a quant à lui, vu son nom effacé de la commission militaire centrale du Parti communiste fin février. « C’est assez simple : les deux sessions arrivent et ils doivent nommer de nouvelles personnes, donc ils libèrent des postes », explique Yun Sun, directrice du programme Asie de l’Est au Stimson Center, un centre de recherche basé à Washington. Le silence de Pékin sur ces disparitions avait alimenté les spéculations sur des luttes au sommet du pouvoir chinois. Ces deux hommes font partie des plus hauts dirigeants limogés depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping, en 2013, qui a fait de la lutte contre la corruption un instrument de gouvernance utilisé pour renforcer la légitimité du Parti communiste mais aussi éloigner ses rivaux. « Cela maintient une atmosphère de crainte, et cela montre à quel point le pouvoir de Xi est absolu », poursuit Yun Sun. « Maintenir une opacité totale » D’après l’agence de presse officielle Chine nouvelle, le comité permanent de l’Assemblée populaire municipale de Tianjin a « décidé d’accepter » la démission de Qin Gang. L’article, publié le 27 février, liste les entrées et les sorties du Parlement, mentionnant simplement s’il s’agit de démissions, ou de limogeages. Par étapes, chaque institution raie de ses rangs les ministres purgés, mais Pékin n’a toujours pas fourni la moindre explication, ni sur les raisons de leur départ, ni sur leur situation actuelle. Lire aussi l’analyse : Article réservé à nos abonnés Xi Jinping confronté à ses propres erreurs de casting dans l’armée chinoise Ajouter à vos sélections « Ce qui est remarquable, c’est qu’on n’en sait pas plus qu’il y a six mois sur les causes réelles de leur purge. La capacité de ce système à maintenir une opacité totale est extraordinaire, note le sinologue François Godement, de l’Institut Montaigne. Le parti commande tout et lui-même est régulé à l’intérieur par des organes d’investigation qui ne sont pas tenus de rendre des comptes. C’est un mode de gouvernement qui crée une certaine crainte, un arbitraire. » Depuis sa disparition, en juin 2023, les rumeurs se sont multipliées au sujet de Qin Gang. La plus étayée est celle d’une relation extraconjugale avec une ancienne journaliste d’un média chinois, lorsque M. Qin occupait le poste d’ambassadeur à Washington. Cette journaliste avait mentionné Qin Gang dans plusieurs messages sur le réseau social X, évoquant la naissance d’un enfant aux Etats-Unis, qui pourrait être né de cette union. Il vous reste 41.06% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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